lundi 2 juillet 2012

Le soldat chamane, Tome 1 : La déchirure

De Robin Hobb

Par son rang de naissance, Jamère est promis à une brillante carrière militaire. Son père, le colonel Burvelle, anobli par le roi sur le champ de bataille, n'a pas attendu qu'il ait atteint l'âge d'intégrer l'école militaire pour lui imposer une discipline de fer et lui inculquer les rudiments de son éducation martiale. Mais que doit-il penser lorsque son père le confie aux soins d'un inquiétant guerrier nomade, un chamane qui l'entraîne dans un rêve dont il ressortira changé à jamais ? Car Jamère a beau essayer de toutes ses forces d'enfouir ce souvenir au plus profond de lui-même, sa compréhension du monde a été altérée. Appartient-il encore à la culture rigide dont il est issu, ou bien à cette nature primitive et puissante qu'il sent s'exprimer sous le vernis social ?

Après avoir suivi les aventures de Fitz Loinvoyant et le périple d'Altéa Vestrit, je me lance enfin dans le nouveau (enfin, plus si nouveau que ça) cycle de la talentueuse Robin Hobb.

Avec ce tome, elle pose les bases d'un monde entièrement nouveau. Comme dans ses autres romans, la magie, bien que présente, y joue un rôle mineure. Au lieu de combats spectaculaires de sorciers, elle nous dépeint la magie subtile et discrète des shamans.

Comme toujours, ses personnages sont bluffant de réalisme, très fouillés et humains.
Elle sort de l'archétype du super héros quasi-invincible ou des méchants très vilains et c'est une vraiment une bonne chose.
Le héros, Jamère est le fils d'un héros de guerre anobli par le roi. Étant second fils, son destin est de devenir militaire lui aussi.
Son avenir avait l'air tout tracé. Après avoir achevé ses classes et honoré sa famille en montant en grade, il pourrait se marier avec la belle que lui a choisit pour lui son père.
Il s'efforce alors d'être le fils modèle, soucieux d'honorer sa famille et accepte volontiers l'idée de son père quand celui-ci l'envoi s'entrainer avec un de leur ennemi.
Cependant, suite à l'échec de cette formation, il acquière une sensibilité exacerbé envers la nature, allant à l'encontre de ses futures obligations.

Ce tome tient surtout lieu d'introduction. L'auteur nous habituant aux longues séries, il lui faut généralement un livre complet pour poser les bases de l'histoire, présenter les personnages, le contexte historique et politique dans lesquels ils évoluent.
Pour cette raison et, comme souvent dans le premier tome, l'action met vraiment du temps à démarrer et, mis à part sa « formation » avec le nomade, il ne s'y passe pas grand chose.

A part cela, l'école de la Cavalla m'a un peu fait penser à un Poudlard version militaire (un héros qui diffère du groupe, une distinction entre les nouveaux nobles et les anciens, les séparations en différents groupes et les amitiés et dissensions qui y naissent, ...).

Au final, c'est un premier tome assez sympathique, malgré les longueurs que la plume aérienne de Robin Hobb compense un peu, et qui présage une excellente série.

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