mardi 27 mars 2012

Le secret de Ji

De Pierre Grimbert


Un jour vint Nol, le prophète, et il demanda à tous les royaumes de dépêcher leurs plus sages représentants pour un mystérieux voyage vers l'île de Ji. Peu en revinrent, et ceux qui le firent ne parlèrent jamais de ce qu'ils virent. Et ainsi la tragique histoire sombra peu à peu dans l'oubli, seulement commémorée par les descendants des élus... Jusqu'à aujourd'hui, ou les fanatiques de la secte Züu ont entame une traque impitoyable pour les éliminer l'un après l'autre. Qui commandite ces assassinats et pourquoi les héritiers devront répondre à ces questions au plus vite : ils ne sont déjà plus que six. Mais il leur faudra avant tout revenir à la véritable source de tous ces mystères : que s'est-il passe sur l'île de Ji, cent dix-huit ans auparavant ?

Depuis qu'ils ont recouvert l'identité de leur ennemi, les héritiers n'ont qu'un but : en apprendre davantage sur l'île de Ji, et sur les étranges événements s'y étant déroules plus d'un siècle auparavant. Mais combien de temps Corenn, Grigàn, Rey, Bowbaq, Lana et les enfants sauront-ils échapper aux exécuteurs ? De la tour profonde de Romine au grand temple ithare. Des monts brumeux au val guerrier, la piste de Nol et des sages émissaires va les mener derrière le rideau, au plus profond des royaumes estiens. La seulement, s'ils survivent au plus redoute des gardiens, ils trouveront ce qui se cache réellement dans l'ombre des anciens...



Le premier tome est assez simple et narre simplement la fuite des héros face aux assassins Züu.
Il permet de présenter efficacement les différents protagonistes séparés en différents groupes qui se regroupent par la suite.
On ressent l'influence de David Eddings dans les personnages de Grimbert. 
En effet, je trouve que Yann, le jeune pêcheur, qui se découvre des dons de sorcier ressemble au personnage de Garion du Chant de la Belgariade, et Rey est presque une copie conforme de Silk du même livre.
Ensuite, les ressemblances sont plus subtiles et parsemées mais on retrouve des similitudes si l'on sait ou regarder.
Loin de me gêner, cette similitude n'en a rendu les personnages que plus attachant à mes yeux, en particulier Rey.
L'histoire sentimentale entre Yann et Leti est cousue de fil blanc mais très mignonne et rafraichissante.
Je me tairais sur l'histoire du second tome pour éviter de spoiler.

Ensuite, il est vrai que ni l'histoire, ni la composition du groupe ne bouleverse le genre par son originalité. Grimbert pioche allègrement dans les classiques du genre mais le tout est harmonieux, d'un style fluide et agréable à lire.
De nombreux petites inventions font tout de même leurs apparitions et l'auteur nous fournit même un lexique à la fin pour nous aider à nous repérer. (Qui n'a jamais été ennuyé au milieu d'un livre de fantasy en train d'essayer de rappeler de ce qu'était un Etraïkrb à poil long ?).
Cependant, si les unités de mesure de temps sont originales, elles obligent à une certaine gymnastique mathématique. Ici une décade fait dix jours (normal jusque là), un décan fait 2h25, une décime 14 minutes et une décille 1 minutes 36


Cette série est poursuivit directement par deux autres, Les Enfants de Ji, et Les Gardiens de Ji, mais peut se lire seule.

Au final, sans être une révolution du genre, cette série permets de passer un agréable moment de lecture.

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