dimanche 20 mars 2011

Le dieu dans l'ombre

De Megan Lindholm (Alias Robin Hobb)


Evelyn, déménage avec sa famille, Tom, son époux et Teddy, son fils, depuis l'Alaska jusque dans une petite ville près de Seattle afin que Tom puisse aider provisoirement son père à la ferme familiale.
Bien que faisant de son mieux pour s'acclimater, ses différences l'excluent d'elles-même du cercle familial de sa belle-famille.
Étouffée par le mode de vie et les convenances imposées par ce milieu rural, les étendues sauvages et la liberté dont elle profitait en Alaska lui reviennent sans cesse à l'esprit.
Peu à peu, elle devient une étrangère, non seulement aux yeux de sa belle famille, mais aussi aux yeux de son époux, puis à ceux de son fils.
Perdue dans sa solitude et persuadée de son inutilité, des souvenirs de la forêt, qu'elle pensait avoir enterré avec son enfance, resurgissent.
Son ami Pan, le faune, le partenaire de ses jeux d'enfants, revient la hanter, l'incitant à revenir à son ancienne vie, celle de son enfance.

La fantasy, loin d'être omniprésente, est saupoudré légèrement sur le récit et ne nous permet pas de nous suffisamment détacher de la réalité pour ne pas être touché.

Le roman est écrit à la première personne, dans lequel la narratrice nous présente sa vie actuelle, entrecoupée de scènes de son enfance.
Deux types de narrations nous décrivent la vie d'Evelyn : Celle de son enfance rebelle en Alaska, dans une nature sauvage, accompagné par Pan et celle de la femme généreuse en concessions suivant son mari dans une nature domestiquée par l'homme.

Le personnage de Pan, qui représente la seule touche de fantasy du roman, est une énigme. Le lecteur est perpétuellement laissé dans le doute quant à son existence réelle. Est-il le descendant d'un dieu de la Grèce antique, ou simplement le fruit de l'imagination d'une femme blessée et qui se réfugie dans une enfance protectrice en y retrouvant son ami imaginaire.

C'est le roman le plus "dérangeant" des romans de Robin Hobb (enfin de Megan Lindholm) que j'ai lu.
Certains passage sont très déstabilisants et décrit de façon trop très personnelle.

Le style de l’écriture est plus approfondi et singulièrement féminin que celui de Robin Hobb.
Je pense que ce roman (au risque de me faire jeter des pierres) serait peut être plus accessible à un public féminin.

Bref, une très belle plume et une histoire originale mais qui me laisse un avis assez mitigé.



4 commentaires:

  1. Ah oui pourquoi plus féminin toussa ? (sans pierre qui vole hein, juste je ne comprend pas ce qui te fais dire çà)

    RépondreSupprimer
  2. Pas seulement (mais c'est vrai que ça manque un peu :p)

    RépondreSupprimer
  3. La vache je ne comprends pas non plus ta réponse (et c'est pas juste imputable à ma gueule de bois hein !)

    Alors je reprend : qu'est-ce qui te fais dire que ce roman est plus féminin que ce que fait habituellement Hobb, et pourquoi est-ce qu'il serait mieux reçu par les femmes ? Je veux dire dans le détail ?

    RépondreSupprimer
  4. En fait, je pense que cela vient du point de vue vraiment très personnel (voire carrément intime) de la narratrice.
    L'histoire se passe dans la tête de la narratrice à travers ses émotions, ses instincts et sa façon de voir le monde extérieur.
    C'est pour ça que j'ai eu du mal à suffisamment accrocher au personnage et à le comprendre.

    En de nombreux points, je n'ai absolument pas compris les réactions du perso
    (Comment est-elle passée de fille sauvageonne martyrisée par ses sœurs à l'épouse docile au caractère de limace ? Pourquoi ne réagit-elle pas quand sa belle-famille lui vole son mari, son fils et le deuil de son fils ?)

    C'est pourquoi, j'avais pensé qu'une perception plus féminine pourrait aider à mieux comprendre ce livre.
    Mais bon, après ce n'est qu'une impression et je peux me tromper. :P

    RépondreSupprimer